CECI EST UN MOMENT RARE LORSQUE LA RÉVOLUTION DEVIENT POSSIBLE – POURQUOI IL EN EST AINSI, ET COMMENT TIRER PARTI DE CETTE RARE OPPORTUNITÉ

Bob Avakian, dirigeant révolutionnaire, auteur du Nouveau Communisme

Beaucoup de gens ont vu le très important texte des revcoms, A Declaration, A Call to Get Organized Now for a Real Revolution, qui est disponible sur revcom.us, et qui est affichée et distribuée aux gens dans les quartiers et dans d’autres endroits à travers le pays, comme un élément clé pour faire passer le message sur cette révolution et organiser les gens dans cette révolution. Beaucoup plus de gens ont besoin de recevoir, et de s’impliquer profondément, dans cette « Déclaration et Appel ». Ici, je vais parler de quelques grandes questions liées à cela.

D’ABORD, QUELQUES VÉRITÉS DE BASE

1. Nous vivons sous un système – le système du capitalisme-impérialisme (le capitalisme est un système économique et politique d’exploitation et d’oppression, et l’impérialisme fait référence à la nature mondiale de ce système).

Ce système cause d’énormes souffrances aux gens, partout dans le monde, et il représente une menace croissante pour l’existence même de l’humanité.

Il s’agit d’un système dominé par des sociétés capitalistes, des banques et d’autres institutions financières contrôlant de vastes sommes d’argent, le tout basé sur l’exploitation des gens – des masses de gens aux Etats-Unis et des milliards de gens à travers le monde, y compris énormément d’enfants.

Ces capitalistes se livrent à une concurrence féroce, ce qui les pousse à pénétrer dans toutes les régions du monde, en particulier dans les pays plus pauvres, afin d’exploiter les gens encore plus cruellement, tout en laissant beaucoup de gens sans aucune possibilité de travailler dans l’économie formelle.

La suprématie blanche et la suprématie masculine sont intégrées dans les structures mêmes du système.

Ce système provoque continuellement des situations où la vie devient extrêmement désespérée et souvent très dangereuse pour un nombre croissant de personnes dans leur pays d’origine – les obligeant à se déraciner et à migrer à travers les pays et les continents – et les traite ensuite comme des criminels lorsqu’ils demandent l’asile ou un soulagement de leurs conditions insupportables.

Ce système conduit à des guerres – des guerres pour conquérir des nations et des peuples, des guerres pour le contrôle de régions clés du monde, et potentiellement même des guerres entre pays capitalistes-impérialistes dotés d’armes nucléaires, qui se battent pour déterminer lequel sera l’oppresseur le plus puissant du monde (s’il reste quelque chose de ce monde après une telle guerre).

Ce système détruit rapidement l’environnement mondial.

Tout ceci est la réalité, et personne ne peut échapper à cette réalité. Soit nous la changeons radicalement, de manière positive, soit tout sera modifié de manière très négative.

2. Ce système ne peut pas être réformé pour devenir un « meilleur » système – il doit être renversé.

Le système du capitalisme ne pourrait pas exister sans exploiter des masses de gens, et rendre la vie misérable pour la grande majorité de l’humanité, en même temps qu’il constitue une menace croissante pour l’avenir de l’humanité. (J’ai analysé les raisons fondamentales pour lesquelles il en est ainsi dans l’article « Commodities & Capitalism – and the Terrible Consequences of this System », que l’on peut trouver sur revcom.us).

Le système de gouvernement politique – la « démocratie » – qui a existé dans ce pays est, et a toujours été, la démocratie selon les termes de ce système et de ceux qui le dirigent. Cette « démocratie » capitaliste est une couverture, et un moyen, pour ce qui gouverne réellement dans ce pays la dictature de la classe capitaliste – sa domination du pouvoir politique et de la force et de la violence officielles (prétendument « légitimes »), comme lorsque la police assassine de façon répétée surtout les Noirs, les Amérindiens et d’autres personnes de couleur.

Les capitalistes contrôlent le système des élections, ainsi que toute autre institution dominante, aux Etats-Unis. Voter sous ce système, que ce soit pour les démocrates ou les républicains, c’est voter pour des partis de la classe dirigeante – représentants de ce système de capitalisme-impérialisme – qui sont déterminés à maintenir ce système en place, malgré le coût terrible pour les masses de l’humanité, et même avec la menace très réelle que cela représente pour l’existence de l’humanité.

Quelles que soient les promesses faites par ces politiciens et quels que soient les stratagèmes que les gens essaient d’inventer pour rendre les choses plus « justes » ou « égalitaires » dans ce système, rien de tout cela ne peut changer sa nature fondamentale et la façon dont il doit fonctionner en raison de sa nature même.

Les relations d’exploitation et d’oppression qui font partie intégrante de ce système sont mises en œuvre par ses institutions de pouvoir officiel et de violence – le Congrès et la présidence, les tribunaux, et surtout la police et l’armée.

Seule une révolution – une vraie révolution, pour finalement vaincre et démanteler ces institutions de violence et de pouvoir officiels, et mettre en place un système économique et politique radicalement différent, dans le but d’éliminer l’exploitation et l’oppression – seule cette révolution peut traiter tout cela d’une manière qui soit vraiment dans l’intérêt des masses populaires et de toute l’humanité.

(Dans The Constitution for a New Socialist Republic in North America, dont je suis l’auteur, il y a une vision d’ensemble et un plan concret pour cette société radicalement différente et meilleure – un plan réel de ce qu’il faut faire après la prise du pouvoir et de la façon de réorganiser la société sur une base complètement différente et émancipatrice).

POURQUOI C’EST L’UN DE CES RARES MOMENTS OÙ LA RÉVOLUTION DEVIENT POSSIBLE, MÊME DANS UN PAYS PUISSANT COMME LES ETATS-UNIS

1. Une révolution devient possible, même dans un pays puissant comme les Etats-Unis, lorsque trois facteurs principaux ont émergé :

— Un peuple révolutionnaire de millions et millions de personnes dont « l’allégeance » à ce système est brisée, et dont la détermination à lutter pour une société plus juste est plus grande que la peur de la répression violente de ce système.

— Une crise de la société et du gouvernement si profonde et si perturbatrice de la « manière habituelle des choses » que ceux qui nous gouvernent depuis si longtemps ne peuvent plus le faire de la manière « normale » que les gens ont été conditionnés à accepter.

— Une force révolutionnaire organisée – composée d’un nombre sans cesse croissant de personnes, parmi les plus opprimés mais aussi dans de nombreux autres secteurs de la société – une force qui est fondée sur, et travaille systématiquement à appliquer, l’approche la plus scientifique pour construire et ensuite réaliser la révolution, et vers laquelle les masses de personnes se tournent de plus en plus pour les diriger à réaliser le changement radical qui est nécessaire de toute urgence.

2. Ces facteurs de révolution n’existent évidemment pas à l’heure actuelle, mais c’est l’un des rares moments où il sera possible de faire naitre ces facteurs de révolution.

Une raison fondamentale pour laquelle cela est vrai est qu’il y a maintenant de très grandes divisions au sein de la classe dirigeante du pays, et dans le pays dans son ensemble – et, plus que cela :

Ces divisions au sein des pouvoirs en place, et dans la société dans son ensemble, ne peuvent être résolues dans le cadre qui a existé et qui a maintenu la cohésion du pays pendant près de 150 ans, depuis peu après la fin de la guerre civile qui a conduit à l’abolition de l’esclavage – elles ne peuvent être résolues sur la base de la « démocratie » capitaliste qui a été la forme « normale » de gouvernement capitaliste (dictature) pendant si longtemps.

Quelque chose de radicalement différent va remplacer le cadre qui a existé pendant tout ce temps – et comme la « Déclaration et l’Appel » le souligne avec force :

la crise et les profondes divisions de la société ne peuvent maintenant être résolues que par des moyens radicaux, d’une sorte ou d’une autre – soit des moyens radicalement réactionnaires, meurtriers, oppressants et destructeurs, soit des moyens révolutionnaires radicalement émancipateurs.

3. Voici les raisons fondamentales pour lesquelles les choses en sont arrivées là.

Même si la « démocratie, avec la liberté et la justice pour tous » est un mensonge cruel, ce mensonge a été crucial pour les dirigeants des Etats-Unis de maintenir une cohésion sous ce système – et surtout pour que les personnes opprimées par ce système continuent à croire en la possibilité de rendre ce système plus juste. C’est pourquoi les deux partis de la classe dirigeante ont généralement accepté, pendant longtemps, de travailler dans le même cadre pour gouverner ce pays – ils se sont mis d’accord pour accepter les résultats des élections et pour assurer « le transfert pacifique du pouvoir » entre les différents représentants de ce même système, qu’ils soient démocrates ou républicains.

Avec l’évolution des conditions aux Etats-Unis, et dans le monde entier, depuis la fin de la deuxième guerre mondiale (il y a 75 ans), il a été nécessaire pour la classe dirigeante, afin de maintenir « l’ordre et la stabilité » dans ce pays, de faire certaines concessions à la lutte contre la suprématie blanche, la suprématie masculine et d’autres relations oppressives, tout en insistant sur le fait que tout cela fait partie de la « création d’une union plus parfaite » et du « perfectionnement de la grande démocratie qui a toujours existé aux Etats-Unis ». Cela a également été nécessaire pour que les dirigeants du pays continuent à le promouvoir comme « le leader du monde libre », qui, selon eux, doit rester la puissance dominante dans le monde – mais qui, en réalité, est la puissance la plus oppressive et la plus destructrice, pillant des masses de gens ainsi que la terre.

Mais une partie de la classe capitaliste dominante, représentée par le Parti républicain, a toujours résisté à ces concessions, même partielles, à la lutte contre l’oppression, et est convaincue que ces changements sont allés trop loin, qu’ils menacent de détruire ce qui a permis à ce pays de rester uni et de dominer le monde.

Les républicains sont devenus un parti fasciste – un parti fondé sur la suprématie blanche ouverte et agressive, la suprématie masculine et d’autres relations d’oppression – un parti convaincu qu’il est le seul à mériter de gouverner, qui s’active pour manipuler les élections et supprimer les votes afin d’obtenir et de conserver le pouvoir, refusant d’accepter le résultat des élections qu’il ne remporte pas, déterminé à vider et à pervertir « l’État de droit », à piétiner les droits des gens et à adopter ce qui équivaut à une dictature capitaliste non déguisée, prêt à recourir à la violence non seulement contre les masses mais aussi contre ses rivaux au sein de la classe dirigeante.

Ces républicains ont mobilisé une partie importante de la population qui croit, avec une passion intense et irrationnelle, qu’il faut défendre et imposer fermement la suprématie blanche, la suprématie masculine et d’autres relations oppressives (ainsi que le pillage effréné de l’environnement). Ils ont été conduits à un état de folie vicieuse, embrassant toutes sortes de théories de conspiration lunatiques, ainsi qu’un fondamentalisme chrétien dément, en réponse à la menace qu’ils considèrent à leur ‘position de privilège’ (ou « ordonnée par Dieu ») et à leur insistance sur le fait que d’autres concessions à la lutte contre l’oppression détruiront ce qui a « fait la grandeur de l’Amérique ».

Ces divisions sont déjà profondément enracinées dans les principales institutions des Etats-Unis, y compris les forces armées, et elles vont s’accentuer de plus en plus et éclateront au grand jour, à mesure que les choses continueront à s’aggraver dans la société en général et au sein de la classe dirigeante.

Ces divisions profondes, cette intensification du conflit, ne peuvent pas être surmontées – tout cela ne peut pas être « reconstitué » – dans les conditions et de la manière dont la cohésion du pays a, jusqu’à présent, été maintenue sous la domination d’une classe capitaliste plus ou moins unifiée.

4. Les républicains ont certains avantages importants sur les démocrates dans ce conflit.

Les démocrates se sont engagés à « jouer selon les règles » et à « s’appuyer sur les normes » de la dictature capitaliste « démocratique », tandis que les républicains sont en train de déchirer ces normes et à gouverner par le biais d’une dictature capitaliste ouverte et non déguisée.

La nature particulière des Etats-Unis – avec son histoire de génocide, d’esclavage, de suprématie blanche continue, et de « compromis » répétés qui ont donné un pouvoir disproportionné (un pouvoir supérieur à celui représenté par leurs populations) aux états du Sud de l’ancienne Confédération, et à d’autres états avec des populations rurales composées d’un grand nombre de personnes « de tendance conservatrice » – est un autre avantage dont disposent les républicains fascistes.

Si cette bataille reste sur les termes de ce système, non seulement il y aura des conséquences horribles en général, mais cela pourrait très probablement conduire à un triomphe pour les fascistes républicains, ce qui accentuerait et accélérerait le désastre imminent, pour l’humanité dans son ensemble.

Mais il n’est pas obligatoire que les choses continuent – et il ne faut surtout pas qu’elles continuent – selon les termes de ce système.

CE QU’IL FAUT FAIRE POUR TIRER PARTI DE CETTE RARE OPPORTUNITÉ DE FAIRE LA RÉVOLUTION

1. Comme nous l’avons souligné dans « Une déclaration, un appel à s’organiser maintenant pour une vraie révolution », nous avons vu le potentiel de cette révolution dans les soulèvements massifs, aux Etats-Unis et dans d’autres à travers le monde, contre le racisme institutionnalisé et la terreur policière, et dans le déferlement de protestation dans de nombreux pays contre l’oppression et l’avilissement des femmes.

Mais ce potentiel de révolution doit être transformé en la réalité d’une vraie révolution, en menant le travail et la lutte nécessaires pour faire prendre conscience aux masses de gens de l’urgence et de la réelle possibilité d’une révolution – et pour les organiser en une force consciente et déterminée pour cette révolution.

2. Pour tirer parti de la rare occasion de faire la révolution, il faut reconnaître la situation à laquelle nous sommes confrontés pour ce qu’elle est réellement :  Les gens doivent lever la tête et élargir leurs champ de vision, regarder au-delà de ce qui les entoure immédiatement, rompre avec les illusions et les « solutions » bidons, et adopter la méthode scientifique du nouveau communisme pour obtenir une connaissance de base, et continuer à approfondir les connaissances, de ce qui se passe réellement, quels sont les enjeux très lourds dans tout cela, et quelles sont les possibilités non seulement très négatives mais aussi très positives de changement radical qui existent dans tout cela.

En particulier, cela signifie qu’il faut se réunir avec les revcoms – et un nombre croissant de personnes qui sont attirées par ce que signifie cette révolution – se lancer sérieusement dans « Une déclaration, un appel à s’organiser maintenant pour une vraie révolution » et se joindre à la révolution qui es sollicitée.

3. Cette situation rare, avec l’approfondissement et l’aggravation des conflits entre les pouvoirs en place, et dans la société en général, fournit une base plus solide et de plus grandes ouvertures pour briser l’emprise de ce système sur les masses de personnes.

Il est extrêmement important de comprendre ceci en profondeur :

Au fur et à mesure que cette situation se développe, et que la classe dirigeante est de plus en plus incapable de gouverner à l’ancienne, la société et la vie quotidienne des gens, issus de différentes parties de la société, peuvent devenir de plus en plus instables et chaotiques, avec de fréquentes « perturbations » de la manière « normale » dont les choses se sont passées.

Et comme « la manière normale » dont la société a été gouvernée ne parvient pas à maintenir la cohésion des choses et que la société est de plus en plus déchirée, cela peut ébranler la conviction des gens que « la manière dont les choses ont toujours été » est la seule manière dont les choses peuvent être. Cela peut rendre les gens plus ouverts à la remise en question – dans un sens réel, cela peut les forcer à remettre en question la manière dont les choses ont été, et si elles doivent rester ainsi. Et cela a d’autant plus de chances de se produire si les forces révolutionnaires sont présentes parmi les gens, éclairant la réalité profonde de ce qui se passe, et pourquoi, et montrant QU’IL Y A une alternative à cette manière de vivre.

La « Déclaration et l’Appel » souligne le point très important que les divisions et les conflits entre les pouvoirs en place (et dans la société dans son ensemble) ont

fait de gros trous dans le camouflage de ce système, exposant davantage sa vraie nature et le mensonge selon lequel il s’agit du « meilleur pays du monde », du « phare de la liberté » et du « leader du monde libre ».

Il est de la responsabilité de tous ceux qui reconnaissent le profond besoin de révolution – et la rare possibilité, dans une période comme celle-ci, de faire réellement la révolution – de mener une lutte inlassable, et parfois féroce, pour amener de plus en plus de gens à rompre radicalement avec les termes restrictifs et dégradants de ce système, et à adopter, et agir en fonction de l’orientation et de la motivation révolutionnaires qui est présentée dans la « Déclaration et l’Appel ».

Au lieu de « s’occuper de ses affaires » et d’« aller pour soi-même », alors que ce système est en train d’écraser de manière encore plus décisive tout espoir d’un monde digne d’être vécu, les gens ont besoin de regarder l’ensemble du tableau, de se concentrer sur les intérêts supérieurs de l’humanité et sur la possibilité d’un monde bien meilleur – et agir pour en faire une réalité.

Au lieu de trouver des excuses pour continuer à faire comme si de rien n’était, en se tenant à l’écart de la révolution (ou même en la dénigrant), les gens doivent se joindre à cette révolution et ne pas laisser passer la rare opportunité de participer à la création de quelque chose de bien meilleur.

Au lieu de se déchaîner par des actes individuels de frustration, ou de tenter de s’attaquer à ce système avec de petites forces isolées qui n’ont aucune chance de réussir, les gens doivent déverser leur colère, et leur haine de l’injustice, dans la construction d’un mouvement de millions de personnes qui pourrait avoir une vraie chance de vaincre ce système et de faire une vraie révolution.

Au lieu de se battre et de s’entretuer, ce qu’il faut faire maintenant est de s’unir pour se défendre mutuellement –s’opposer à toute violence injuste, ne pas lancer d’attaques contre qui que ce soit, mais en même temps ne pas permettre à la police ou aux voyous fascistes « civils » de brutaliser et d’assassiner les gens gratuitement. Et les gens doivent faire cela comme une partie d’accumuler des forces pour la révolution.

Au lieu de s’envoyer des piques et de se diviser par « identités », les gens devraient s’efforcer d’unir tout le monde, de toutes les parties de la société, qui peuvent être unies dans la lutte contre l’oppression et l’injustice, dans le but de mettre fin à ce système qui est la source de cette oppression et de cette injustice.

Au lieu d’être la queue de l’âne démocrate – qui tente d’assurer la continuité de ce système monstrueux et de faire face au danger fasciste croissant en s’appuyant sur les « procédures normales » du système et sur des efforts voués à l’échec pour « guérir les divisions » qui se creusent chaque jour – il faudra que les gens travaillent pour la révolution qui est nécessaire de toute urgence, et affrontent le danger fasciste dans ce cadre-là.

Voici un autre point très important de la « Déclaration et l’Appel » :

Ces jours-ci, on entend parler beaucoup d’une autre guerre civile, en particulier de la part des fascistes, au sein du gouvernement et de la société en général, qui pensent qu’ils pourraient simplement procéder à un massacre unilatéral de ceux qu’ils détestent, y compris les Noirs et les autres personnes de couleur, les « immigrants illégaux », les « femmes insoumises » et ceux qui ne se conforment pas aux relations et aux « normes » sexuelles et de genre « traditionnelles ». Il faut changer cette situation radicalement, de sorte que des masses de personnes soient prêtes à vaincre ces fascistes et à le faire dans le cadre de l’élimination du système entier, qui a engendré ces fascistes, ainsi que toutes les autres horreurs qu’il ne cesse de perpétrer.

Ce dont nous avons besoin, c’est d’une « repolarisation pour la révolution » faire de la véritable révolution une force active et de plus en plus puissante composée d’abord de milliers, puis de millions de personnes organisées pour travailler et gagner de plus en plus de personnes à cette révolution – en changeant radicalement le « terrain » sur lequel la révolution sera menée.

4. En agissant sur la base scientifique, et l’approche stratégique scientifiquement fondée de la révolution, qui a été développée avec le nouveau communisme, il nous faut travailler sans relâche pour construire les forces organisées pour, créer les meilleures conditions possibles pour, et ensuite réaliser la révolution qui est si urgente.

Comme il est souligné dans « Une déclaration, un appel à s’organiser maintenant pour une vraie révolution » :

Organiser les gens pour cette révolution signifie s’adresser à toutes sortes de personnes – pas seulement là où il y a des protestations et des rébellions contre l’oppression et l’injustice, mais partout dans la société – en faisant passer le message de la révolution et en rassemblant les gens (dans la vie réelle et en ligne) pour débattre des raisons pour lesquelles une véritable révolution est nécessaire, de ce qu’une telle révolution implique, et du type de société qu’elle vise. Cela permettra aux personnes qui commencent à connaître la révolution de devenir elles-mêmes des organisateurs de cette révolution et de recruter de plus en plus de personnes pour faire de même.

Et :

Sur cette base, et grâce aux rangs croissants de la révolution agissant ensemble comme une force de plus en plus puissante, il sera possible d’attirer et d’organiser le nombre de personnes nécessaire, et d’accumuler la force nécessaire, pour être en position de faire ce qu’il faut faire.

Au fur et à mesure que les forces révolutionnaires se renforcent en nombre et en organisation, en combattant le pouvoir et en transformant le peuple pour la révolution, elles pourront attirer un nombre encore plus grand dans leurs rangs et influencer de plus en plus la société dans son ensemble, en gagnant plus de gens de différentes parties de la société et en changeant, d’une manière plus positive, les termes selon lesquels les choses dans la société sont comprises et débattues. Cela fournira un terrain encore plus favorable pour exposer la vraie nature de ce système et ce qui est réellement impliqué dans les divisions au sein de la classe dirigeante, et pour faire comprendre que les intérêts des masses opprimées et les personnes éprises de justice partout sont en opposition directe et fondamentale avec tout ce système.

Les forces révolutionnaires, par l’impact de leur force grandissante, peuvent créer une situation où il devient de plus en plus difficile pour les pouvoirs en place, profondément divisés comme ils le sont, de compter sur leurs institutions de violence organisée pour agir de manière unifiée afin de réprimer le juste soulèvement du peuple, et où chaque geste qu’ils font pour écraser ce soulèvement conduit à une plus grande indignation parmi le peuple, avec plus de personnes rejoignant les rangs de la révolution, et les institutions en place elles-mêmes encore plus déchirées par des divisions internes. La force de cette révolution, en particulier lorsqu’elle passe de milliers à des millions de personnes, peut exercer une influence croissante de sorte que, au sein des institutions clés du pouvoir organisé et de la violence de ce système, de plus en plus de leurs rangs – dont beaucoup sont issus des plus opprimés de la société – sont amenés à s’identifier aux masses populaires qui luttent pour mettre fin à l’injustice et à l’oppression, et à refuser de faire partie des attaques et la répression injustes contre elles.

5. Tout cela créera les conditions les plus favorables pour mener à bien l’approche stratégique qui a été développée pour lutter pour gagner une révolution réelle – la lutte totale pour le pouvoir dans la société toute entiere. (Cette approche stratégique est présentée dans le texte « On the possibility of revolution », davantage élaborée dans mon discours « Why we need an actual revolution and how we can really make revolution », ainsi que dans l’article « A real revolution – a real chance to win, further developing the strategy for revolution » ; tous ces documents sont disponibles en anglais et en espagnol sur http://www.revcom.us).

CONCLUSION

Il existe une base pour tirer parti de la rare possibilité de faire la révolution, même dans un pays puissant comme les Etats-Unis – il peut y avoir une réelle chance de gagner –SI, parmi un nombre croissant de personnes qui ne supportent plus de vivre sous ce système qui tue les gens et étouffe les esprits, il y a la compréhension, la détermination et l’audace scientifiquement fondées de faire de cela une réalité.

Publicité

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s