

Journée Internationale de la Femme 2023
Grupo Comunista Revolucionario, Colombia (Traduit de l’espagnol du site comrev.co)
La Journée internationale de la femme est l’occasion d’exprimer notre colère face aux différentes formes de menaces qui pèsent sur la vie et les droits des femmes, ainsi que nos rêves d’un avenir où les femmes et tous les gens seront libres.
Il y a de nombreuses raisons de brûler de rage. Partout dans le monde, encore et encore, et de plus en plus, la vie et les droits des femmes et des personnes de sexe différent sont menacés.
La situation des femmes en Colombie et dans le monde devient de plus en plus critique. Le harcèlement, le viol systématique, les pratiques d’avilissement et la déshumanisation des femmes en sont des manifestations toujours plus fréquentes.
La culture du viol est une chose que nous « respirons » tous dans tous les domaines de la vie. De nombreuses institutions la défendent ouvertement ou de manière dissimulée, et toute la culture en est imprégnée, qu’il s’agisse de la musique, des médias sociaux, des publicités ou des relations quotidiennes.
L’exploitation sexuelle commerciale des femmes et des enfants a atteint des proportions massives. Ce que l’on appelle par euphémisme « l’industrie globale du sexe » est devenue une composante massive et rentable des économies nationales et de l’économie impérialiste mondiale dans son ensemble. En Colombie, l’industrie de la webcam représentait en 2022 à elle seule, plus d’un cinquième des exportations de café.
Dans tous les aspects de la vie, les femmes sont traitées comme des objets et les actes de violence à leur égard et à l’égard de toutes les personnes ayant une orientation sexuelle ou de genre différente, sont normalisés. Entre 2021 et 2022, les féminicides ont été multipliés par cinq en Colombie, et déjà depuis le début de 2023, 25 femmes ont été assassinées parce qu’elles étaient des femmes.
Afghanistan : Marzia et Hajar, deux jeunes Afghanes de 16 ans très studieuses qui voulaient devenir architectes et écrivains, ont été tuées avec plus de 50 autres jeunes filles dans un attentat à la bombe perpétré en septembre 2022 par un fondamentaliste djihadiste opposé à l’éducation des filles et des femmes.
Manifestation de « Riseup4AbortionRights » devant la Cour suprême des États-Unis.
Dans diverses parties du monde, les programmes politiques ultra-conservateurs et fascistes qui cherchent à rétablir ou à renforcer les valeurs patriarcales traditionnelles pèsent davantage sur la vie sociale et politique, et les fondamentalistes religieux y jouent un rôle de plus en plus déterminant. Aux États-Unis, le droit à l’avortement acquis il y a des décennies a été renversé par une cour [suprême] remplie de fascistes qui promettent de ne pas s’arrêter là.
L’éducation des filles et des femmes continue d’être entravée dans les pays dominés par des théocraties. De l’assassinat des filles fréquentant les rares écoles d’Afghanistan à l’empoisonnement des écolières en Iran…
La lutte contre toutes ces manifestations d’oppression est également acharnée.
Depuis septembre 2022, un puissant soulèvement des femmes et du peuple s’est déclenché en Iran qui, malgré la répression brutale et criminelle du régime théocratique réactionnaire de la République islamique, continue de secouer les chaînes de l’oppression et a évolué vers l’exigence du renversement du régime.
Iran : femmes dansent et brulent le voile obligatoire
A juste titre, il y a un an l’avortement a été dépénalisé en Colombie jusqu’à la 24e semaine de grossesse, grâce à une lutte de plusieurs années à différents niveaux. De même, l’avortement a été partiellement dépénalisé en Argentine et au Mexique, principalement à la suite de mobilisations massives. Cependant, de nombreuses barrières sociales et politiques empêchent l’avortement d’être un véritable droit, et ces avancées juridiques risquent d’être annulées, car, comme le souligne le directeur de l’un des principaux centres d’avortement de Colombie, « les droits des femmes ne peuvent jamais être considérés comme acquis ».
La situation aux États-Unis n’est pas seulement un signe de la nature temporaire de ce droit dans ce système, c’est aussi un signe de la façon dont les choses peuvent évoluer dans une direction encore pire, celle de l’asservissement ouvert des femmes, d’un ordre social et juridique qui impose des mesures contre les femmes et d’autres personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, par le biais de l’établissement ou la consolidation de régimes religieux fascistes.
Oui, toute victoire dans la lutte pour les droits des femmes, comme l’importante dépénalisation partielle dans certains pays d’Amérique latine, sera temporaire si ces pas en avant ne font pas partie d’une lutte pour une révolution totale entrainant le renversement de l’État actuel et de ses classes dirigeantes ainsi que l’instauration d’un nouveau pouvoir qui rejette les relations et les idées patriarcales dans le cadre d’avancer vers l’élimination de toutes les formes d’oppression et d’exploitation.
Nous avons besoin de développer une lutte encore plus profonde et, pour ce faire, il faudra affronter divers obstacles. Rien n’est plus dangereux que les illusions de se résigner au statu quo, de ne voir que des choix entre le « mauvais » et le « pire ». Surtout à l’époque où nous vivons, et en particulier en Colombie, où un gouvernement réformiste a canalisé les illusions et le besoin de millions de personnes pour un véritable changement dans une impasse.
Ce qui est en jeu aujourd’hui ne peut être résolu simplement si plus de femmes occupent des postes de haut niveau au gouvernement, ou par le biais d’un prétendu empoderamiento [« empouvoirement »] individuel qui suppose la normalisation des relations sociales et des idées qui maintiennent l’oppression. Ni par le séparatisme identitaire et le relativisme culturel qui ont conduit à une grave confusion sur la source des problèmes, à l’atomisation des luttes et à la promotion de chemins prônant certaines réformes dans ce même système pour chaque « groupe identitaire », sans s’engager sur la voie du déracinement du système qui est la source commune de l’oppression et de l’exploitation.
Toutes les manifestations de l’oppression et de l’assujettissement patriarcaux sont entrelacées à la racine au système capitaliste impérialiste, qui détermine que la vie de tous les peuples est basée sur la production de profit et que ce profit est approprié de manière privée et concentré entre les mains de quelques-uns. C’est ce même système qui ne peut exister sans que ces grands capitaux se débattent pour s’étendre ou mourir, et cette règle de base du capitalisme est en train de provoquer une crise environnementale mondiale et de nous amener très près d’une guerre nucléaire.
Le capitalisme ne peut exister sans le patriarcat, pas plus que le patriarcat ne peut exister sans le capitalisme aujourd’hui. Le patriarcat est un ciment idéologique clé pour le capitalisme impérialiste, un outil indispensable qui lui permet de maintenir les êtres humains attachés aux idées essentielles de l’oppression et de l’exploitation. La lutte contre l’oppression patriarcale est au cœur même de la possibilité de parvenir à une humanité réellement émancipée.
Comme l’a si bien dit le dirigeant et théoricien communiste révolutionnaire Bob Avakian : « Aucune résolution de tout cela ne peut être conçue autrement que de la manière la plus radicale… La question qui se pose est la suivante : s’agira-t-il d’une résolution radicale réactionnaire ou d’une résolution radicale révolutionnaire, signifiera-t-il renforcer les chaînes de l’asservissement ou briser les maillons les plus décisifs de ces chaînes et ouvrir la possibilité de parvenir à l’élimination complète de toutes les formes de cet asservissement ?
Pour ouvrir la voie à une résolution libératrice, il est crucial de débattre avec une compréhension plus profonde d’une véritable révolution. Certains d’entre nous sont organisés et prêts à lutter aux côtés d’autres gens, avec passion, profondeur scientifique et radicalité pour cette révolution. L’heure n’est pas à la recherche de raccourcis politiques, ni à rester les bras croisés alors que des crimes horribles se déroulent sous nos yeux ou que nous en sommes la proie, et que des crimes encore plus monstrueux sont sur le point d’être commis.
Lycéennes iraniennes manifestant contre le port du voile et contre la République islamique.
Oui, il faut briser les chaînes de l’oppression, TOUTES. Pour cela, une véritable révolution est nécessaire et le plus tôt possible. Et désormais, cherchons à traiter les femmes, les hommes et les personnes de genre différent sur un pied d’égalité. Ne tolérons pas les violences physiques ou verbales à l’encontre des femmes, ni le fait de les traiter comme des objets sexuels, ni les insultes ou les « blagues » sur le genre ou l’orientation sexuelle des personnes.
Il est temps de commencer à vivre de cette façon. Et cela doit être lié à la préparation d’une révolution totale qui pourrait arracher les racines de l’oppression et du contrôle de la vie des femmes et d’autres barbaries auxquelles l’humanité est soumise. Il faut renverser le système et le remplacer par un pouvoir d’État révolutionnaire radicalement nouveau. Ce n’est pas un rêve. C’est possible. Il existe un plan et un leadership pour cela. Mais dès maintenant, votre participation est nécessaire. Vous devez être ici avec nous.
Parce que la douleur et l’agonie que tant de filles et de femmes subissent et doivent avaler, en se retournant contre elles-mêmes, sont ancrées dans une rage qui brûle de se débarrasser de ce fardeau.
Parce que les temps que nous vivons conduisent vers un avenir terriblement horrible ou que l’intensité même de ces horreurs pourrait secouer et réveiller les gens pour que nous osions relever la tête et lutter pour une révolution véritablement émancipatrice.
Parce que nous pourrions vivre différemment, au-delà de cette folie : la façon dont les femmes sont traitées n’est pas une question de « nature humaine », mais la nature d’un système oppressif… et dans le cadre des célébrations de la Journée Internationale de la Femme, vous pouvez apprendre comment nous pourrions faire une véritable révolution contre ce système, pourquoi c’est possible et comment nous pourrions créer un monde radicalement différent et bien meilleur.
L’assujettissement violent de la moitié de la société ne doit pas être excusé, toléré, minimisé ou normalisé, et il ne faut pas y céder. IL FAUT Y METTRE FIN !
Le « travail sexuel » n’est PAS une forme d’« agentivité », mais un cauchemar et une humiliation !
La maternité forcée est de l’asservissement féminin ! L’avortement à la demande et sans excuses !
Capitalisme et patriarcat – on ne peut mettre fin à l’un sans mettre fin à l’autre !
Brisons les chaînes, déclenchons la furie des femmes comme une force puissante pour la révolution !
Rejoignez les femmes qui luttent pour leur vie et leur libération dans le monde entier !
STOP à la dévalorisation, la déshumanisation, l’assujettissement patriarcal de toutes les femmes partout, et toute oppression fondée sur le genre ou l’orientation sexuelle !
le 8 mars 2023 | Groupo comunista revolucionario, Colombia comrev.co
Brisez les chaînes, déclenchez la furie des femmes comme une force puissante pour la révolution !
Iran, Mexique, Etats-Unis
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27 février 2023 (poème publié sur le site revcom.us)
Parce que nous sommes en colère…
Parce qu’ils vous ont enlevé votre droit à l’avortement et forcent vos sœurs à travers le pays à avoir des enfants contre leur volonté… et parce qu’ils viendront ensuite pour la contraception.
Parce que vos jeunes sœurs continuent de se couper, de penser au suicide, de se faire intimider dans les couloirs et d’être humiliées sur les médias sociaux et, oui, violées lorsqu’elles osent faire confiance…
Parce que si vous êtes trans et jeunes, des brutes et ceux au pouvoir au Texas et en Floride et aux Etats-Unis vous harcèlent … et vous êtes encore stigmatisées pour être lesbienne ou gay en 2023….
Parce qu’on ne peut même plus mettre le mot FEMME dans une phrase avec le mot OPPRESSION sans qu’un imbécile ne soulève une objection, alors que l’horreur frappe encore plus fort, chaque jour…
Parce que nos frères, nos fils, nos pères et nos oncles – et nos filles, nos sœurs, nos mères et nos tantes aussi – deviennent des statistiques et des hashtags pour avoir dit la « mauvaise » chose, pour avoir fait le « mauvais » geste, pour avoir la « mauvaise » peau dans un pays qui est en fait mauvais depuis le début…
Parce que vos chances de mourir en accouchant aux Etats-Unis sont plus de trois fois plus grandes si vous êtes noires que si vous êtes blanches…
A cause des expulsions… et du fait d’élever les enfants dans des centres d’hébergement…
À cause des asticots fascistes dont les incitations à la violence contre les femmes deviennent « virales », les unes pires que les autres…
À cause de la pornographie qui est l’éducation sexuelle par défaut des enfants de neuf ans… Parce que les fanatiques religieux – qu’ils soient chrétiens, islamiques, hindous ou juifs – vous déclarent « impures » et veulent vous dominer et vous contrôler encore plus…
Parce que des femmes et des enfants de Jakarta, de Lagos, de Mexico, d’Atlanta, des états de Kentucky et de Dakota du Sud sont victimes de trafic et disparaissent sans laisser de trace…
Parce qu’on vous dit de « vous attribuer une marque » – pensez à ce mot – et de vous vendre sans autre ambition que de devenir un jour « un joueur aussi »…
Parce que le sang, la sueur et les journées de 12 heures de milliards de sœurs en Asie et dans le monde entier sont imprégnés dans vos vêtements et vos téléphones…
Parce que ce système transforme tout et tout le monde en marchandise… et nous tue tous !
Parce que par les pouvoirs en place pourraient faire sauter, assécher ou bruler notre monde au service du système qu’ils dirigent et nous n’avons même pas eu une chance.
Parce que nous nous battons…
Parce que vos sœurs en Iran se sont soulevées contre les tyrans religieux, ont arraché leurs foulards et ont sacrifié jusqu’à leur vie pour que leurs sœurs puissent respirer librement… et parce que des hommes se sont joints à elles, à travers le pays, et ont même donné leur vie pour la cause de la justice…
Parce que vos sœurs au Mexique se sont soulevées contre les meurtres et les disparitions de milliers de femmes par an pour le « crime » de marcher sur cette planète avec un vagin…
Parce que vos sœurs en Argentine et en Colombie se sont soulevées, en vert, en EXIGEANT fièrement le droit à l’avortement…
Parce que les jeunes aux États-Unis sont descendus dans la rue au printemps dernier lorsque le bruit a couru de ce que la Cour suprême fasciste allait faire (et a ensuite fait)…
Parce que nous osons penser, pleurer et demander pourquoi et affronter ceux qui disent que nous sommes inférieurs, nous osons résister et lutter, parler et crier NON à la folie, et osons dire oui, raisonner, rire et rêver, travailler et nous battre pour un monde que nous rendrons LIBRE…
Parce que nous espérons, rêvons et pensons pour la libération totale…
Parce que, aussi mauvais qu’il soit et pire encore à venir, ce système est en train de se désagréger et de cette puanteur, nous pouvons arracher quelque chose de bien meilleur…
Parce que nous avons un plan et une vision pour une meilleure voie, une VRAIE révolution avec une NOUVELLE Constitution pour déraciner les torts et réparer les choses…
Parce qu’il y a un moyen de comprendre comment nous sommes arrivés à cette situation et comment en sortir – un nouveau communisme avec la méthode scientifique que nous pouvons tous apprendre à manier…
Parce qu’il y a une stratégie que nous pouvons utiliser pour nous libérer contre vents et marées…
Parce qu’il y a le leadership dont nous avons besoin pour mener ce grand combat.
Parce que comme le leader et penseur révolutionnaire Bob Avakian dit:
Il ne va pas y avoir de lutte libératrice, de véritable révolution libératrice, qui n’ait pas à son cœur, à son centre, l’émancipation des femmes de toutes les formes d’humiliation, d’avilissement, d’oppression et de répression violente.*
JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME 2023 – SOYEZ LÀ – CRIEZ, LUTTEZ, APPRENEZ, AIMEZ – FAITES PARTIE DE LA RÉVOLUTION
RÉVOLUTION… rien de moins !!!
* Voir les interviews avec Bob Avakian, auteur du nouveau communisme, leader révolutionnaire, dans l’émission Révolution, rien de moins! https://www.youtube.com/watch?v=jTtMbJrbqyU (Youtube: therevcoms – en anglais et espagnol)
6 février 2023 (Ceci est un extrait de l’article complet, disponible en farsi à http://www.cpimlm.org)
La République islamique doit disparaître ! Il faut donc chercher un remplaçant. Cependant, il semble que le peuple soit dangereusement peu clair pour qui et pour quelle raison ce régime doit être renversé, et quel système politique, économique et social il faudra pour le remplacer.
Avec le parrainage des impérialistes états-uniens, un nouveau projet et processus contre-révolutionnaire, portant le nom de « Reza Pahlavi », a été lancé pour façonner le futur régime. Son objectif est la réorganisation de la classe dirigeante en Iran. Actuellement, son approche consiste à créer une coalition entre les partisans du régime renversé du Shah et des sections des forces militaires et de sécurité de la République islamique, des bureaucrates et des mollahs au pouvoir. Le problème n’est pas l’individu Reza Pahlavi (le fils de Mohammad Reza Shah Pahlavi [1953-1979], dirigeant absolu/roi/monarchie en Iran) et son « passé ». Reza Pahlavi est devenu le nouveau porte-parole antirévolutionnaire. Il est la voix de ceux qui, avec l’aide des puissances impérialistes – et en particulier des impérialistes des Etats-Unis – s’organisent autour de lui, cherchent des partenaires, s’en prennent aux forces politiques qu’ils pensent doivent être « neutralisées » (comme ce que Khomeini et consorts ont fait en 1979), et font des promesses populistes sur un avenir « démocratique » et « économiquement prospère » (encore une fois, tout comme Khomeini et sa bande l’ont fait en 1979)…..
Il n’y a aucune garantie que ce projet « aboutira ». Non ! Il n’y a pas de sol solide sous les pieds de la République islamique ou de la contre-révolution à l’extérieur du gouvernement. La crise en Iran fait partie de la crise généralisée qui engloutit l’ensemble du système capitaliste-impérialiste. Ce qui se passe sur la scène mondiale est le facteur déterminant qui façonne les tendances en Iran. La situation dans le monde est très fluide, pleine de développements imprévisibles.
Depuis plus de 40 ans, l’impérialisme U.S. et le projet Reza Pahlavi travaillent sur le plan intellectuel et pratique pour retrouver la position qu’ils occupaient autrefois en Iran… en recrutant et en formant de nombreux Iraniens en exil, et en recrutant de nombreux anciens agents de la République islamique. En raison d’une situation mondiale qui a rendu les conditions plus volatiles que jamais pour les États-Unis, et parce que la… République islamique est secouée par le soulèvement sans précédent autour du meurtre de Mahsa Amini en 2022, les dirigeants de l’impérialisme U.S. sont arrivés à la conclusion qu’ils doivent saisir le moment, et prendre une chance sur la « métamorphose » du régime de la République islamique – ou sur son « remplacement » par un régime qui est uni derrière les États-Unis. L’échec des projets du gouvernement U.S. au Moyen-Orient au cours des 25 dernières années et l’arrivée d’un nouvel impérialiste comme la Chine dans cette région ont eu une grande influence en Iran, limitant l’influence des États-Unis et de tous les projets soutenus par les États-Unis, y compris le projet Reza Pahlavi. Néanmoins, le Moyen-Orient fait toujours partie de l’empire impérialiste U.S. et les États-Unis doivent trouver un plan pour ramener l’Iran dans son orbite..…
La chose la plus importante que l’impérialisme américain attend de ce projet/processus est d’attirer et de recruter des acteurs puissants au sein de la République islamique, de sorte que dans le futur régime favorable aux États-Unis, il sera toujours possible d’utiliser les structures de pouvoir de la RII. L’existence de profondes divisions au sein de ces structures du pouvoir actuel renforce la popularité de cette stratégie dans les groupes de réflexion de l’impérialisme américain.
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Voir http://www.cpimlm.org et revcom.us pour d’autres analyses. En français lisez : Si l’on veut une révolution, il faut créer une situation révolutionnaire ! traduit du journal du Parti communiste iranien, marxiste-léniniste-maoïste Atash/Feu, ainsi que Peuples du monde : le cri de la révolution de l’Iran, faites-le vôtre ! sur ce site en français et en anglais et espagnol sur revcom.us.
Note de revcom.us: Récemment, certaines voix éminentes de la diaspora ont lancé une campagne pour nommer Reza Pahlavi, le fils du Shah qui vit aux États-Unis, comme représentant du peuple pour mener une transition de la théocratie actuelle (règle par la loi et les autorités religieuses) à un nouveau gouvernement : une démocratie bourgeoise laïque pro-États-Unis, basée sur, et liée au système capitaliste-impérialiste mondial. Voir « Campaign to Give Power of Attorney to Iran’s Exiled Prince Gains Momentum » sur Iran International.com. Reza Pahlavi prétend défendre la démocratie laïque (un gouvernement non fondé sur la religion ou dirigé par des religieux. Pour en savoir plus sur son programme et plateforme, voir l’article de revcom.us Débattre de l’avenir de l’Iran : Le Shah – Modernisateur éclairé ou boucher fasciste ? (en anglais & espagnol) https://revcom.us/en/debating-irans-future-shah-enlightened-modernizer-or-fascist-butcher
Paru dans Atash/Feu,n° 132 novembre 2022, journal du Parti communiste d’Iran, marxiste-léniniste-maoïste
Le soulèvement national, qui s’est poursuivi sans relâche jusqu’à présent, laboure et irrigue le terrain pour une véritable révolution. Chaque homme ou femme qui tombe aux mains de l’armée du [Guide suprême] Khamenei renforce l’unité de la volonté de renverser le régime. Avec chaque bond, les lignes politiques distinctes concernant l’avenir deviennent également plus claires. Les plus opprimés des opprimés de la société, les femmes, se sont levées et sont devenues des artisanesde la révolution, et une nouvelle génération se tient sur les épaules des sacrifices de trois générations au cours des 43 dernières années et est déterminée à gagner cette fois-ci.
L’idée que la révolution [de 1979] était une « catastrophe » a été écartée. Dans cette atmosphère fraîche et vivifiante, la léthargie et la soumission au statu quo qui s’étaient emparées de la société, corps et âme, ont disparu.
La voix de Marx résonne dans l’air : La révolution est un festival des opprimés ! Le sentiment de prendre en main notre propre destin est si fort que même lorsque nous enterrons nos proches qui ont sacrifié leur vie, nous nous réjouissons et faisons trembler les fascistes islamistesjusqu’à la moelle. Mais nous sommes loin de la révolution et de nombreux dangers nous guettent sur la route.
Il est donc plus urgent de clarifier les objectifs de la révolution et la feuille de route pour sa réalisation. Tout retard dans ce domaine entraînerait la perte de merveilleuses opportunités d’émancipation révolutionnaire qu’il est possible de mener à bien.
Pour que la tragédie d’il y a 43 ans ne se répète pas sous une autre forme, sous la bannière de la « révolution », une prise de conscience du caractère de la révolution et des conditions nécessaires à sa réalisation devra être encouragée et prendre racine parmi des millions de gens. Le critère est le fait que la révolution ne consiste pas à changer le régime tout en laissant les fondements du capitalisme intacts et en contrôle de la société.
Si, au lieu du régime des fondamentalistes islamiques, un gouvernement sous le nom de république ou de monarchie arrive au pouvoir pour consolider le système capitaliste, cette fois sans le titre de « République islamique », ce ne sera pas une révolution. Un changement de clique dirigeante mise en place par les gouvernements capitalistes-impérialistes du monde n’est pas une révolution – ils ont intégré ce régime dans leur ordre mondial pendant 43 ans, et peuvent le faire à nouveau.
La révolution est un changement historique qui se produit avec la participation consciente de millions de gensde différentes parties de la société, en particulier les classes opprimées et exploitées. Pour être plus précis, la révolution est le renversement du régime de la République islamique, de tout son appareil militaire et étatique, et de ses institutions idéologiques, dans une lutte totale et organisée de millions de gens conscients, afin d’établir un État socialiste.
Pourquoi un État socialiste ? Parce que c’est le seul État dont le but est d’éradiquer le mode de production capitaliste. Pourquoi le mode de production capitaliste doit-il être éradiqué ? Parce qu’il est basé sur l’oppression et l’exploitation de la majorité de la société et que son fonctionnement produit des divisions de classe, la pauvreté et le chômage, l’oppression des femmes, l’oppression des nationalités [minoritaires], des guerres dévastatrices et la destruction de l’environnement.
Le fondement de la République islamique est le mode de production capitaliste. Sa différence avec le régime du Shah est que, en intégrant la religion à l’État, ce régime a peint une auréole de sanctification éternelle sur l’oppression et l’exploitation capitalistes afin que ses victimes se rendent. Et si elles ne se rendent pas, il les accuse de « mener une guerre contre Dieu » et les supprime.
La République islamique n’est pas la seule à avoir une base économique capitaliste. Le monde entier est [actuellement] basé sur le système capitaliste-impérialiste. Une partie de ce système mondial est constituée par les pays capitalistes impérialistes (Europe, Amérique du Nord, Chine et Russie) et l’autre partie par les pays sous leur domination en Asie, en Afrique et en Amérique latine. La République islamique et tous les régimes oppressifs, tels que le régime du Shah, sont les produits de ce système mondial et sont intégrés dans ses structures du pouvoir.
La montée des fondamentalistes islamiques fascistes au Moyen-Orient, et aujourd’hui, des fascistes chrétiens aux États-Unis, découle du fonctionnement de ce système. Cette sauvagerie a [maintenant] créé la nécessité d’éliminer le capitalisme, de reléguer le système de classe à la poubelle [de l’histoire] et d’établir une société communiste. Si nous ne répondons pas à cette nécessité, les souffrances seront encore plus horribles, non seulement pour le peuple iranien, mais aussi pour toute l’humanité. Dans ces circonstances, c’est pire que de la folie de manquer l’opportunité que le soulèvement actuel a fourni pour la révolution.
Si notre approche à la révolution est autre que celle-là, nous ne parviendrons jamais à une société juste ; le sang versé dans les rues et les sacrifices du peuple auront été gaspillés. Cependant, il est possible de ne pas le gaspiller, car nous disposons de la science de la révolution qui explique pourquoi la révolution est nécessaire, ce qu’est la révolution, la voie à suivre pour la gagner.L’émancipation de la grande majorité des gens peut effectivement être réalisée par une telle révolution – même s’ils n’en sont pas conscients pour le moment.
La tâche et la politique d’aujourd’hui consistent à créer un puissant mouvement politique pour la révolution communiste, au milieu de la bataille qui doit se poursuivre jusqu’au renversement de la République islamique.
Connaître les obstacles sur la route et les surmonter
Sur le chemin tortueux à parcourir, il faut reconnaître les obstacles qui se présenteront afin de les éliminer. De nombreuses personnes emploient à tort le concept de « situation révolutionnaire » pour expliquer les conditions actuelles, alors que nous sommes très loin d’une situation révolutionnaire. Nous avons encore du travail à faire pour atteindre une telle situation. « La situation révolutionnaire » est un concept théorique important qui est expliqué dans la science du communisme, et fait référence aux conditions qui rendent possible la victoire de la révolution. Bob Avakian résume trois conditions nécessaires pour une situation révolutionnaire :
— Une crise de la société et du gouvernement si profonde et si perturbatrice de la « manière habituelle des choses », que ceux qui nous gouvernent, depuis si longtemps, ne peuvent plus le faire de la manière « normale » que les gens ont été conditionnés à accepter.
— Un peuple révolutionnaire par millions, dont la « loyauté » à ce système est brisée, et dont la détermination à lutter pour une société plus juste est plus grande que la peur de la répression violente de ce système.
— Une force révolutionnaire organisée – composée d’un nombre sans cesse croissant de personnes, parmi les plus opprimés mais aussi dans de nombreuses autres parties de la société – une force qui est fondée sur, et travaille systématiquement à appliquer, l’approche la plus scientifique pour construire et ensuite mener à bien une révolution, et vers laquelle les masses se tournent de plus en plus pour les diriger afin de réaliser le changement radical qui est nécessaire de toute urgence.
(Tiré de l’article« Quelque chose de terrible, ou quelque chose de vraiment émancipateur : Une crise profonde, des divisions croissantes, la possibilité imminente d’une guerre civile – et la révolution qui s’impose d’urgence. Une fondation nécessaire, une feuille de route de base pour cette révolution », par Bob Avakian) [disponible à nouveaucommunismefrance.wordpress.com].
Ces trois conditions n’évoluent pas séparément les unes des autres mais ont un rapport interactif dynamique. Dans la mesure où l’une d’entre elles progresse, elle se répercute sur les deux autres conditions, et l’évolution et le mouvement de la deuxième condition a un effet décisif sur l’état des deux autres conditions.
La ténacité marathonienne du soulèvement qui a surgi de toutes les lignes de faille de la société aconsidérablement affaibli la capacité du régime à contrôler la société. Il y a eu de nombreuses divisions au sein du régime qui se sont intensifiées en raison du soulèvement en cours. Néanmoins, le régime n’a pas été scindéde l’intérieur.
Examinons la première condition, à savoir l’émergence d’une crise profonde et paralysante au sein de la classe dirigeante. Quelle a été la « pratique courante » de la République islamique, qui a permis aux gens de s’habituer à l’accepter ? L’aspect le plus important est un gouvernement religieux dont le hijab obligatoire est l’un des principaux symboles. Une grande partie de la population ne croit plus que la société doit être gouvernée par cet ensemble de croyances et de processus, et à ses yeux, la République islamique a perdu toute légitimité pour gouverner.
Les différentes factions de la classe dirigeante sont parvenues à un consensus contre ce soulèvement (du moins temporairement), avec l’idée qu’elles vont d’abord le « contenir » et ensuite introduire certaines « réformes ». En fait, les porte-parole de ce « consensus » sont ceux qui étaient auparavant « empêchés de participer » et « empêchés d’être sélectionnés et élus » par la bande au pouvoir dirigée par Khamenei : des gens comme Larijani [ancien chef du parlement conservateur], Khatami [ancien président « réformateur »] et Behzad Nabavi [ancien député emprisonné et critique des élections].
Mais ils savent eux-mêmes que la seule chose qui reste pour la survie de leur République islamique est la répression. Ils sont alliés avec des gens comme Mostafa Mirsalim, « membre du Conseil de discernement de l’expédient », qui pense qu’un gouvernement religieux (théocratique) doit être maintenu, et que le hijab obligatoire et la répression des femmes sont essentiels à la préservation du régime religieux.
L’alliance qui s’est formée entre les différentes factions de la République islamique n’est pas seulement due à la peur du « lendemain » et de « l’exécution de tout le monde » aux mains de la population (comme l’a dit le gouverneur de Mazandaran). Ils veulent vraiment s’accrocher au pouvoir religieux. C’est ce que l’on entend quand on dit qu’il n’y a pas eu de scission dans cette classe dirigeante. Une scission au sein de la classe dirigeante se manifesterait lorsqu’une aile ou une faction déclare que le régime religieux ne peut plus être maintenu et se met à agir en conséquence. En outre, la base fasciste organisée du régime, dont la force motivante est la religiosité, est toujours là.
Enfin, le régime bénéficie du soutien despuissances capitalistes-impérialistes telles que la Russie et la Chine qui ont désespérément besoin de dominer le « terrain de jeu » de l’Iran dans leurs rivalités mondiales avec les impérialistes occidentaux. Les deux parties à cette rivalité (l’Ouest et l’Est, soi-disant) n’hésiteront pas à faire de l’Iran le théâtre de guerres par procuration, comme c’est le cas en Ukraine. Ce sont ces facteurs, bien que contradictoires, qui ont empêché la classe dirigeante de la République islamique de se scinder.
Le but de donner une évaluation scientifique de la complexité de la situation est de souligner [qu’il est nécessaire de] de voir les tours et les détours de la route, afin de pouvoir déterminer nos tâches et nous préparer à avancer victorieusement.
Examinons la deuxième condition du développementd’une « situation révolutionnaire ». Déstabiliser complètement l’équilibre du régime etlier les mains de ses alliés impérialistes dépend entièrement de la deuxième condition, à savoir la création « d’un peuple révolutionnairese comptant par millions ». Il y a une différence entre rejoindre le soulèvement actuel et forger des millions de gens qui savent faire la différence entre la révolution et le changement de régime au profit de quelques-uns, c’est-à-dire des gens qui ne sont pas prêts à accepter rien de moins que la révolution.
Un peuple révolutionnaire naît de la prise de conscience de l’objectif révolutionnaire et de la détermination à lutter pour cet objectif. C’est cette prise de conscience qui crée non seulement le courage nécessaire, mais aussi l’initiative, la planification et la compétence pour détruire les fondations de l’ancien appareil d’État, et pour la création pas à pas du futur nouvel appareil d’État.
Le soulèvement actuel a entraîné un grand changement dans la pensée de centaines de milliers, voire de millions de gens. La domination intellectuelle de la République islamique a été brisée à bien des égards. Un grand nombre de jeunes femmes et de jeunes hommesse rendent compte de leur mission et sont en train de motiver d’autres parties de la population à agir contre le gouvernement et pourla nécessité de faire des sacrifices à cette fin. La diversité régionale du soulèvement lui a donné une richesse étonnante et a créé une belle unité nationale qui est vitale pour gagner la guerre révolutionnaire à venir et construire la future nouvelle société. Bien que, malheureusement, le mythe du « patriotisme » et du « drapeau » soit encore fort dans l’esprit de nombreuses personnes, la suprématie perse sur les nations non perses a reçu un coup dur.
Le rôle des femmes en tant que force fondamentale dans la transformation radicale de la société est devenu un fait indéniable. Il s’agit là d’un formidableexploit. Mais il reste encore un long chemin à parcourir pour changer la façon de penser des gens. Les vestiges de la culture masculine/patriarcale et la suprématie de la « glorieuse terre de Perse » [chauvinisme] doivent être pris au sérieux, car ils sont encouragés et renforcés de mille et une façons.
Pour consolider les acquis actuels, il faut que des dizaines de milliers, puis des millions d’hommes et de femmes prennent conscience que l’oppression masculine/patriarcale est enracinée dans le système socio-économique appelé capitalisme. Tant qu’il y aura un système capitaliste – qu’il s’agisse du régime de la République islamique, de la monarchie, d’une république démocratique ou de toute autre forme de gouvernement – il alimentera l’oppression des femmes et reproduira les relations sociales masculines/patriarcales et les idéologies décadentes qui y sont liées.
En se rendant compte de ce fait, on peut voir comment cette oppression sociale est entrelacée avec les distinctions de classe, la pauvreté, le chômage et d’autres relations sociales oppressives telles que l’oppression des nationalités minoritaires, les catastrophes comme les sales guerres régionales et impérialistes, ainsi que la destruction de l’environnement. Tout cela fait partie intégrante du tissu socio-économique du capitalisme. Tous ces faits dictent le contenu de la révolution nécessaire, et nous indiquent de quel type de leadership la révolution a besoin.
Nous arrivons à la troisième condition dans la configuration de la situation révolutionnaire. C’est-à-dire l’existence « d’une force qui est fondée sur, et travaille systématiquement à appliquer, l’approche la plus scientifique pour construire et ensuite mener à bien une révolution, et vers laquelle les masses se tournent de plus en plus pour les diriger afin de réaliser le changement radical qui est nécessaire de toute urgence. » (Bob Avakian, « Quelque chose de terrible, ou quelque chose de vraiment émancipateur »)[Gras ajouté.]
Cette approche scientifique est la science du nouveau communisme, sur laquelle se base notre parti, le Parti communiste d’Iran (MLM), et notre devoir est de servir de base pour la création et l’expansion d’une telle force.
Dans l’accomplissement de cette tâche, travailler sur la deuxième condition (créer un mouvement de millions de gens révolutionnaires) est décisif. Une fois qu’une telle force est créée, une guerre révolutionnaire peut être organisée pour[combattre jusqu’à] la victoire finale, avec une force qui croît constamment et des dirigeants révolutionnaires qui sont formés et testés. Aucune révolution ne peut réussir sans [la prise] du pouvoir politique. Sans le pouvoir [d’État], il n’est jamais possible de détruire l’ancien système socio-économique et de le remplacer par un système nouveau et juste.
Pour travailler sur les deuxième et troisième conditions, nous nous appuyons sur trois documents de base du Parti que l’on peut trouver dans toutes les publications du Parti ainsi quesescanaux médiatiques. Aujourd’hui, cependant, [ce] que nous devons spécifiquement apporter aux gens [sont] les « Trois Directives » qui se trouvent au chapitre quatre du document « Le Manifeste et le Programme pour la Révolution Communiste en Iran ». Nous pouvons utiliser [ces Directives] de quatre façons :
1) Distribuer des informations au public sur ce que seront nos actions et étapes immédiates le jour suivant le renversement de la République islamique, afin d’éradiquer les racines du régime et d’ouvrir la voie à une société juste.
2) Utiliser les « Trois directives » comme un critère pour distinguer tous ceux avec qui on peut s’unir à la différence des forces politiques appartenant aux classes bourgeoises qui ont déjà l’intention de s’installer [au pouvoir], lors de la « chute » de la République islamique [qu’il s’agisse] des monarchistes ou du Conseil de transition ou de toute autre institution qui [espère] revendiquer l’avenir de la société et son orientation.
3) Utiliser ces Directives pour créer de petites et grandes alliances militantes dans les quartiers, les usines, dans les villes, les villages et avec diverses guildes… pour demain.
4) Mener des actions collectives pour réaliser chaque aspect de ces étapes pour faire de la République islamique une cible de lutte qui peut se mettre en œuvre dès aujourd’hui, et à chaque tournantdu développement du soulèvement. Par exemple, défier les lignes rouges du régime concernant le hijab obligatoire et la ségrégation des sexes, ne pas respecter les pratiques religieuses, refuser de se présenter dans les chambres de l’injustice de la République islamique, faire pression sur les centres régionaux émettant les actes de naissance pour qu’ils délivrent des actes de naissance et des pièces d’identité aux Baloutches et aux Afghans. Et surtout, demandez la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques, etc.
En construisant un tel mouvement, nous pouvons commencer dès maintenant à développer les institutions clés et les fondations du futur gouvernement –d’en bas,en impliquant des millions de gens de différentes parties de la société, qui sont conscients des objectifs de cette révolution et y croient. Tout type de « gouvernement provisoire » devrait être l’expression de ces Directives et rien de moins. La révolution ne peut pas se limiter à une simple expansion du soulèvement actuel. [Au contraire] ce soulèvement doit trouver sa voix claire en relation avec l’alternative future.
Les entités politiques bourgeoises, qui veulent imposer leurs perspectives et leur agenda (comme les monarchistes Pahlavi et le Conseil de transition, etc.), disent qu’après le renversement de la République islamique, les détails de la future société et du prochain régime seront déterminés par une « assemblée constituante, composée de tous les points de vue » et qu’ensuite [tous se rendront] aux urnes ! Il n’y a rien de plus démagogiquement hypocrite que ce populisme « démocratique ». L’entité sociopolitique qui comprend clairement son alternative future à ce moment-là précis contrôlera la composition de l’Assemblée constituante et les urnes. Il ne fait aucun doute que [ces forces] ont été très claires quant à leur propre alternative future et sont en train de préparerleurs alliances nationales et internationales.
Mais les gens ne savent pas [encore] clairement quelle alternative sera à leur avantage immédiat et à long terme ! Par conséquent, à partir d’aujourd’hui, nous devons clarifier les entités avec lesquelles nous nous allierons à l’avenir.
Le contenu de l’avenir souhaité et possible doit créer une alliance puissante
Pour ce faire, dès aujourd’hui, il faudra que les gens sachent quelle loi remplacera la Constitution, la charia et les lois civiques de la République islamique, afin de véritablement réaliser les droits essentiels à l’égalité, les droits politiques, économiques et sociaux pour toute la population, et en particulier les droits des femmes et des gens des nations opprimées.
Comment seront garanties la liberté de pensée et d’expression, la liberté de réunion, la liberté de la presse, la liberté de créer des organisations et des partis, le droit de grève et à la dissidence, la liberté d’être les critiques du peuple ? Comment les biens confisqués vont-ils être utilisés pour fournir desabris urgents, le traitement médical et l’éducation à tous, en particulier à ceux qui vivent dans des zones défavorisées ?
Dans quel délai les enfants travailleurs et les immigrants afghans pourront-ils bénéficier de leurs [nouveaux] droits ? Quel type d’économie permettra d’éradiquer l’oppression, l’exploitation, la pauvreté et le chômage, et empêchera la destruction de l’environnement ?
Il faudra que les gens découvrent, à partir de ce jour, ce qu’il adviendra des institutions militaires et de sécurité du régime. Comment la séparation complète de la religion et de l’État sera-t-elle mise en œuvre pour interdire l’utilisation de la religion sous quelque forme que ce soit dans l’infrastructure juridique, judiciaire, éducative et familiale ? Que ferons-nous des pactes militaires et de sécurité et des contrats économiques que la République islamique a conclus avec les puissances impérialistes ? Quelles forces, et avec quel type de politique, prendront le contrôle des garnisons, des ministères, des banques, de la radio et de la télévision, des communications, des industries, des barrages et de l’agriculture, et que fera-t-on d’eux ?
Que deviendront les institutions religieuses, les immenses terres agricoles appartenant au Jihad de la Construction et àl’Enterprise l’Imam Reza Sanctuaire Sacré [toutes les deux des entités multimilliardairesen dollars], etc. Qu’adviendra-t-il des barrages et des réservoirs d’eau ? Comment les Conseils de travailleurs et de paysans pauvres et sans terre de chaque région seront ilscréés et gouvernés ? Comment les Conseils de professeurs, d’enseignants, d’étudiants et d’élèves du primaire constitués pendant la révolution géreront-ils les établissements d’enseignement ? Et qu’en est-il de dizaines d’autres questions colossales et vitales liées au caractère et aux principes d’une société future souhaitable et possible ?
Nous ne pouvons jamais blâmer ou être surpris par des efforts des forces bourgeoises hors du pouvoir pour préserver leur système de classe. Mais il faudra démolir leur slogan opportuniste « unité, unité », car la tâche vitale à l’ordre du jour que notre société cherche à atteindre [nécessite] le renversement de ce régime et l’établissement d’une nouvelle République socialiste – et rien de moins ! Les slogans opportunistes « d’unité, unité » ne servent qu’à faire reculer et à dissimuler cet effort, et nous ne pouvons le tolérer. C’est pourquoi, sans hésitation, nous promouvrons l’alternative de la révolution communiste parmi le peuple et ferons en sorte que son message clair et fort résonne et ait de l’influence dans tout le pays.
Ce n’est qu’en créant un Mouvement pour la Révolution avec un tel contenu et en créant un grand front uni autour d’un tel programme, que nous pourrons transformer les incroyables opportunités du soulèvement actuel, et des soulèvements plus importants à venir, en un pouvoir qui ouvre la voie à la construction d’une société qui aide le peuple à faire la transition [loin] des horreurs actuelles.
Parti communiste d’Iran (marxiste-léniniste-maoïste) www.cpimlm.org
Ce qui se déroule avec grandeur et magnificence aux quatre coins de l’Iran n’est pas un événement « iranien » ! Il s’agit d’un cri de libération de l’humanité opprimée, en particulier de la moitié féminine de l’humanité, pour trouver une issue à l’oppression vicieuse et hideuse qu’elle subit sous l’État théocratique fasciste du régime islamique d’Iran (RII). Avec toute sa particularité et son unicité, leur cri est un cri universel pour l’émancipation humaine ! C’est pourquoi les gens démunis et affamés d’Afghanistan et du reste du Moyen-Orient, jusqu’en Afrique et même les gens dans les pays impérialistes plus prospères d’Europe et d’Amérique du Nord, sont émus par ce cri ! La belle et motivante révolte déclenchée par le meurtre brutal de la jeune Jina (Mahsa Amini) aux mains de la police de la « moralité » si détestée en Iran était trop longtemps différée, car l’asservissement des femmes est depuis longtemps un pilier de la RII. Les peuples du monde ont raison de se réjouir de l’intrépidité avec laquelle les femmes en Iran ripostent à leur asservissement patriarcal. Ils ressentent et voient un espoir qui est source d’inspiration pour se débarrasser de toute forme d’oppression dans tous les coins du monde, un aperçu du potentiel de l’humanité à sculpter un monde radicalement différent à partir de toute l’oppression et l’exploitation qui nous entourent. Surtout à une époque où la Terre est au bord de l’effondrement environnemental et où les grands gangsters capitalistes-impérialistes, comme les États-Unis et la Russie, menacent le monde d’Armageddon nucléaire.
Nous faisons donc appel à vous, les peuples du monde – et NON à vos dirigeants réactionnaires ! – à être solidaires du soulèvement du peuple en Iran. Les dirigeants réactionnaires, en particulier ceux des pays impérialistes occidentaux, affichent sans vergogne leur soi-disant sympathie pour le soulèvement – en essayant de cacher l’ignoble vérité sur la façon dont ils – et en particulier les impérialistes états-uniens – ont commis des crimes atroces pour soumettre le peuple d’Iran et du Moyen-Orient pendant des générations, en faisant des coups d’État sanglants et en imposant des cheikhs et des shahs féodaux aux pays de la région, tout cela pour assurer leur prospérité et leur domination mondiale. Assez ! Imaginez ce que cela signifierait pour le peuple de l’Iran de voir les visages des gens de ces pays et du monde entier se soulever avec lui dans les rues et déclarer leur propre détermination à lutter pour un monde radicalement nouveau.
Ouvrir la voie à une véritable révolution en Iran changerait le visage du Moyen-Orient et du monde entier et encouragerait les gens partout de voir la possibilité d’une issue révolutionnaire de l’emprise écrasante du système capitaliste-impérialiste et de sa cruauté sans fin envers la planète et ses huit milliards d’habitants. Nous ne pouvons pas permettre qu’une telle opportunité soit gâchée, que des forces puissantes à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran s’en sortent avec un lifting cosmétique du même vieil ordre oppressif, comme cela est arrivé si douloureusement au peuple égyptien lors du « printemps arabe ».
La République islamique est une dictature exerçant un régime théocratique chiite, et en apparence est quelque peu différent des régimes réactionnaires plus « familiers » dans les pays dominés par l’impérialisme, mais soyons clairs : ce régime a toujours fait partie intégrante du système capitaliste-impérialiste mondial et lui est subordonné – un système dominé et contrôlé par les principales puissances impérialistes, à savoir les États-Unis et l’Europe, ainsi que la Chine et la Russie impérialistes, qui se disputent âprement la part du lion pour ravager le monde et imposer leur exploitation assujettissante. L’hostilité entre le fondamentalisme islamique et les couches dirigeantes impérialistes a été analysée par Bob Avakian, leader communiste révolutionnaire et architecte du Nouveau Communisme, il y a plusieurs décennies, par le concept des « deux démodés ». Avakian a montré que l’essor du fondamentalisme islamique est en fait « une expression particulière » du système capitaliste-impérialiste, et il a souligné que si l’on se range du côté de l’une ou l’autre de ces forces réactionnaires, on finit par les renforcer toutes les deux. Cette vérité est tombée dans l’oreille de trop de sourds au sein des mouvements progressistes du monde, qui ont renoncé à changer radicalement le monde et se sont contentés de livrer l’humanité au soi-disant « moindre mal » parmi les réactionnaires. Soyons donc clairs : le fondamentalisme islamique en général et la République islamique d’Iran en particulier ne sont pas « anti-impérialistes », ils font partie intégrante du système capitaliste-impérialiste qui domine le monde, et ces mollahs pieux finissent invariablement par se réfugier sous les ailes d’impérialistes profanes comme le Russe Poutine ou le Chinois Xi Jin Ping, voire leurs homologues occidentaux.
Pour mettre enfin un terme à la souffrance du peuple en Iran qui semble interminable, il faudra une véritable révolution, réalisée par des millions de gens et dirigée par une avant-garde révolutionnaire dans le but de renverser le régime fasciste théocratique islamique et de libérer l’Iran du tissu meurtrier du système capitaliste-impérialiste. Cela nécessitera une révolution communiste et l’établissement d’une « nouvelle république socialiste ». Il faudra affronter et surmonter trois énormes obstacles : 1) la répression sanglante par l’appareil répressif encore très fort de la RII, en particulier ses gorilles de la Garde islamique, ainsi que l’armée et la police. 2) les fantasmes naïfs selon lesquels les « puissances mondiales » aideront à faire passer l’Iran d’une théocratie brutale à un régime démocratique bourgeois, libre de toute domination impérialiste ! Il existe des forces importantes dans l’opposition à la République islamique qui s’efforcent de répandre cette dangereuse illusion, avec le soutien puissant notamment des impérialistes occidentaux. 3) Et un manque dangereux de compréhension scientifique parmi les masses sur ce que signifie une véritable révolution et sur la chance réelle de faire une percée pour l’émancipation de l’humanité au milieu des marées tumultueuses qui déchirent l’ordre mondial aujourd’hui.
Nous vous appelons, vous, les habitants de notre précieuse planète, en particulier de l’Afghanistan, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, la France, la Turquie, l’Inde, le Pakistan aussi bien que la Chine, l’Ukraine et la Russie, à soutenir le soulèvement en Iran, à joindre vos propres aspirations à un monde radicalement nouveau et meilleur à l’espoir qui bat dans le cœur des femmes et des hommes héroïques d’Iran. Allez sur le site de notre parti, le Parti communiste d’Iran marxiste-léniniste-maoïste, pour obtenir des documents en farsi et sur Revcom.us pour obtenir des documents en anglais et en espagnol sur ce qu’est une vraie révolution, et comment tirer parti du potentiel d’une véritable révolution et le transformer en réalité en construisant un puissant mouvement pour la révolution en amenant les gens à s’appuyer sur et à manier le tout nouveau cadre d’émancipation humaine forgé par Bob Avakian dans le Nouveau Communisme.
Parti communiste d’Iran (marxiste-léniniste-maoïste) www.cpimlm.org
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Certains articles du CPI (mlm) sur la révolte du voile obligatoire sont disponibles en français sur ce blog nouveaucommunismefrance.wordpress.com
Révolution Rien de Moins ! octobre 2022
Adieu les Ordures! 10 octobre 2022
L’enterrement du voile obligatoire, l’enterrement de l’intégration de la religion à l’État a commencé ! Finissons-en ! 23/9/2022
Parti communiste d’Iran, marxiste-léniniste-maoïste (CPIMLM.org)
Le soulèvement national des jeunes hommes et femmes contre la loi du hijab obligatoire du gouvernement religieux fasciste de la République islamique est une secousse qui a intensifié toutes les principales lignes de fracture de l’Iran et a changé le terrain politique, non seulement en Iran, mais au Moyen-Orient et dans le monde.
L’attention de millions d’hommes et de femmes de tous les coins du globe s’est déplacée de « l’Iran nucléaire » vers l’enthousiasme de libération qui bouillonne au sein des masses. Il a suscité un soutien si large que même les dirigeants des gouvernements impérialistes n’ont pu rester silencieux. Le nom de « Mahsa Amini » a été répété plus de 100 millions de fois sur Twitter, et de nombreux artistes et athlètes du monde entier ont prononcé son nom pour inscrire de manière indélébile le crime du massacre de la République islamique dans la mémoire historique de l’humanité.
Lire la suite23 septembre 2022
Communiqué du Parti communiste d’Iran (m-l-m) www.cpimlm.org
Le voile obligatoire brûle dans les flammes de la colère populaire dans des dizaines de villes et de villages, ouvrant une voie vers le renversement de la République islamique et l’enterrement de « l’intégration de la religion à l’État ». En 1979, le décret de Khomeini sur le port obligatoire du hijab a marqué le début de l’établissement d’un régime fondamentaliste islamique à part entière. L’enterrement du voile obligatoire accélère à pas de géant le processus de renversement de ce régime religieux fasciste. Le voile obligatoire et la charia (l’intégration de la religion et du gouvernement) ont préparé le terrain pour la République islamique de piétiner les droits fondamentaux plus larges du peuple dans tous les aspects de la vie : suppression de la dissidence, de la liberté de pensée, d’expression et de publication, de la liberté d’association et d’activités partisanes ; répression des nationalités opprimées, des travailleurs, des étudiants et des enseignants, etc. Le voile obligatoire est le ciment de la République islamique, comme l’ont souligné ses dirigeants, « le maintenir est encore plus important que l’anti-américanisme ».
Lire la suiteAu cours de cette présentation, je vais me référer à et approfondir des points clés développés dans deux documents très importants qui sont mis en exergue sur notre site revcom.us : A Declaration, A Call To Get Organized Now For A Real Revolution [Une déclaration, un appel à s’organiser maintenant pour une vraie révolution] ; et un de mes articles, qui fait suite à cette « Déclaration et appel » :Ceci est un moment rare lorsque la révolution devient possible – pourquoi il en est ainsi, et comment tirer parti de cette rare opportunité (disponible à nouveaucommunisme.wordpresse.fr).Ainsi, pour tous ceux qui se lancent dans ce discours, pour tous ceux qui s’intéressent aux questions cruciales qu’il aborde, il est également important de reprendre (ou de retourner à) et de se plonger dans ces documents, et d’aller régulièrement sur revcom.us, et de regarder l’émission hebdomadaire sur YouTube Revolution Nothing Less, qui illustrent tous deux de manière très claire pourquoi une véritable révolution est nécessaire et possible, quels sont les objectifs de cette révolution, et comment participer à la construction de cette révolution. Ce dont je parlerai ici est, comme le dit le titre, une fondation nécessaire et une feuille de route de base pour cette révolution.
Lire la suitele 24 juin 2022
La plus haute cour du pays le plus puissant – et le plus vicieux – du monde a statué que les états peuvent forcer les femmes à porter des enfants contre leur volonté.
Même si on vous a dit de vous attendre à cette décision et de l’accepter, quand elle est tombée rien ne vous prépare à la douleur. Choc, cynisme, colère, tristesse, indignation, fureur… Et si vous ne saviez pas que cela allait arriver, le choc est d’autant plus grand.
Encore une fois : La plus haute cour du pays a essentiellement dépouillé les femmes de leur statut légal d’êtres humains à part entière. Ces dictateurs religieux ont fait un bond en avant dans l’imposition de leur vision lunatique d’un Etats-Unis chrétien-fasciste. La maternité forcée réduit les femmes en esclavage !
Lire la suite